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Communiqués de presse

Énoncé économique : Ottawa fait fausse route

Montréal, le 19 novembre 2018 – On prévoit qu’Ottawa annoncera mercredi, lors de son énoncé économique, des mesures ciblées pour attirer l’investissement au pays et aider les entreprises à diversifier leurs exportations. L’IEDM rappelle que cela ne réglera pas le problème fondamental de compétitivité; le gouvernement devrait plutôt baisser l’impôt des entreprises afin de rétablir l’avantage canadien.

« La récente baisse des impôts aux États-Unis aggrave un problème qui handicape l’économie canadienne depuis longtemps : l’investissement est beaucoup moins important ici que dans le reste des pays développés », explique l’économiste Mathieu Bédard. « La compétitivité de nos entreprises est en forte baisse et les États-Unis sont aujourd’hui un endroit beaucoup plus accueillant pour les investisseurs. »

Jusqu’à récemment, le taux combiné moyen de l’impôt sur le revenu des sociétés était de 39 % chez nos voisins contre seulement 27 % ici. Cet avantage important a disparu avec les baisses d’impôt américaines, qui ont fait chuter le taux américain à 26 %, légèrement sous le taux canadien.

Une étude récente de la firme PwC, qui a passé en revue tous les secteurs de l’économie canadienne, a en outre estimé que les baisses d’impôt américaines pourraient causer la perte de 655 000 emplois au Canada et de plus de 20 milliards $ en recettes fiscales si Ottawa ne réagissait pas.

« Qu’on le veuille ou non, la grande majorité de nos échanges commerciaux se fait avec les États-Unis. Le Canada, ainsi que ses entreprises, est en concurrence autant pour obtenir des parts de marché que pour attirer l’investissement. Nous n’avons pas le choix de tenir compte de ce qui se passe là-bas et d’ajuster nos politiques publiques en conséquence », ajoute M. Bédard.

« Ottawa doit rétablir l’avantage canadien et baisser le taux d’imposition des entreprises afin de stimuler l’investissement privé, créer des emplois et faire progresser les salaires. Il faut donner un coup de barre puisque si rien n’est fait, les premiers à payer le prix de l’inaction fiscale seront les travailleurs canadiens », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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