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Communiqués de presse

Caribou forestier : Québec doit donner priorité aux travailleurs des régions plutôt qu’aux lobbys environnementaux

Montréal, le 6 avril 2016 – La mise en œuvre d’un plan de protection du caribou forestier plus contraignant pourrait coûter des milliers d'emplois en région, tient à rappeler l'IEDM.

Le gouvernement du Québec a promis mardi la mise en place d’un plan d’action – sans en donner les détails – en faveur d’une meilleure protection de l’habitat du caribou forestier, une espèce qu'on dit directement menacée par l’industrie forestière.

« L’absence de détails vient accentuer le climat d’incertitude défavorable à l’investissement qui règne depuis trop longtemps dans l’industrie. Même si le ministre se fait rassurant, il est peu probable que la mise en œuvre d’un plan plus contraignant soit compatible avec la promesse électorale de ne pas sacrifier un emploi pour la question du caribou », estime Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM.

Or, l'IEDM a démontré, dans une Note économique publiée en 2015, que si le gouvernement freinait davantage l’exploitation forestière pour protéger cet animal, il risquerait de sacrifier 2931 emplois et 367 millions de dollars d’activité économique pour la sauvegarde incertaine de 96 caribous par année au Québec.

Un plan de protection du caribou plus contraignent pourrait heurter significativement une région comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, où le secteur forestier comptait en 2013 pour 10 % des emplois totaux et 14 % du PIB régional. Les pertes attribuables à ce plan sont estimées à 2701 emplois et 339 millions $ pour la région.

Une étude commandée par le gouvernement du Québec et récemment rendue publique va dans le même sens et confirme la perte de milliers d’emplois advenant des mesures plus agressives pour protéger l’habitat du caribou.

« Par ailleurs, même si l’on arrêtait complètement l’exploitation forestière dans l’aire de répartition du caribou, il est tout à fait possible que la tendance à la baisse des populations se poursuive à cause de facteurs comme les changements climatiques, les feux de forêt, les épidémies d’insectes et le braconnage », souligne Jasmin Guénette, vice-président à l’IEDM.

La Note économique intitulée « Les coûts économiques du plan de rétablissement du caribou forestier » est signée par Jasmin Guénette et Alexandre Moreau, respectivement vice-président et analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, communications et développement IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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