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Communiqués de presse

La lutte pour les droits des femmes passe par la liberté économique

Montréal, le vendredi 4 mars 2016 – Alors qu'une controverse fait rage au Québec sur la nécessité d'accepter ou non l'étiquette de « féministe » lorsqu'on croit à l'égalité entre les femmes et les hommes, les conditions auxquelles les femmes sont confrontées dans plusieurs pays soulèvent des questions beaucoup plus sérieuses. Elles n'ont pas accès aux soins de santé, à l'éducation ni au monde du travail. Elles n'ont pas le droit d'ouvrir un compte bancaire ou encore de se défendre en justice. Dans plusieurs pays du monde, les droits des femmes sont encore très limités. Mais comment les amener à jouir d'une plus grande indépendance et liberté?

À l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’IEDM publie aujourd’hui un Point qui montre que le bien-être des femmes est intimement lié au degré de liberté économique qui prévaut dans un pays.

« Le constat est sans appel. Les femmes vivant dans l’un des 25 pays avec le moins de liberté économique ont 33 % moins de chances de savoir lire et écrire lorsqu’elles atteignent l’âge adulte, comparées aux femmes vivant dans l’un des 25 pays les plus libres », explique Pascale Déry, conseillère principale en communication et développement à l'IEDM, et coauteure de la publication. « On observe aussi qu’une plus grande liberté économique mène à une plus grande scolarisation des femmes à la fois dans l'enseignement secondaire et l’enseignement supérieur », souligne-t-elle.

Le même type d’effet est observé lorsqu’on s’intéresse à la santé des femmes, même en tenant compte des différences de niveau de vie. La femme vivant dans l’un des 25 pays les moins libres a quatre fois plus de chance d’avoir son premier enfant lors de son adolescence, a 25 % moins de chance d’avoir accès à des soins prénataux et postnataux, et 20 fois plus de chances de mourir durant l’accouchement.

« De nombreuses études démontrent que la prospérité améliore la qualité de vie des femmes et que celles-ci profitent des bénéfices qu’entraîne la liberté économique », dit Marie-Josée Loiselle, économiste associée à l'IEDM et coauteure.

Notons que les différences de culture peuvent être un frein à la liberté économique des femmes. Même si la loi leur accorde des droits formels, des normes sociales peuvent par exemple les empêcher d'avoir une propriété privée à leur nom, de posséder un commerce ou d'échanger librement. Le territoire de Hong Kong, notamment, qui est pourtant en tête des classements de liberté économique, chute au 14e rang dans le classement de la liberté économique des femmes lorsqu’on tient compte de la culture. Le Japon passe quant à lui de la 15e place dans le classement au regard de la loi à la 44e place dans le classement basé sur la culture.

Le Canada est pour sa part l’un des pays où les femmes jouissent de la plus grande liberté économique, autant au regard de la loi que de la culture.

« Non seulement la liberté économique rend toutes les couches de la société plus riches, mais elle accompagne aussi presque tous les objectifs humanitaires qui ne sont pas à proprement parler économiques », conclut Pascale Déry.

Le Point intitulé « La liberté économique et le bien-être des femmes dans le monde » est signé par Pascale Déry, conseillère principale en communication et développement à l'IEDM, et Marie-Josée Loiselle, économiste associée à l'IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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