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Textes d'opinion

La recette pour que le Québec se classe au premier rang

Voici une bonne nouvelle pour le Québec, aujourd’hui. Le gouvernement du Québec se classe en deuxième place parmi les gouvernements provinciaux pour sa performance fiscale et budgétaire. Et pas loin du premier rang, selon le classement de l’Institut Fraser, puisque le gouvernement Couillard obtient 78,2 sur 100 contre 78,5 pour le gouvernement de Christie Clark (Colombie-Britannique).

Le classement du Fraser se base sur trois critères pour évaluer les gouvernements. Les dépenses publiques augmentent-elles moins vite que la croissance économique et que la population? Le fardeau fiscal est-il raisonnable? Le déficit et la dette sont-ils sous contrôle?

Lorsqu’on compare les réponses à ces questions pour chacun des gouvernements des provinces, on se rend compte que le Québec tire bien son épingle du jeu. On note toutefois que le gouvernement Couillard se classe mieux au chapitre du contrôle des dépenses que sur le fardeau fiscal. Indirectement, le classement donne donc les bonnes pistes pour s’améliorer l’an prochain.

Comment devenir numéro 1? Il y a un effort à faire du côté des impôts sur le revenu. Saviez-vous que les taux d’impôt du Québec sont les plus élevés pour un contribuable qui gagne 50 000$? On parle de la classe moyenne ici.

Le Québec a aussi le deuxième taux le plus élevé pour les gens ayant un revenu de 150 000$. Le taux d’impôt marginal à ce niveau de revenu est de 21 % en Nouvelle-Écosse et de 20,97 % ici (sans ajouter le taux fédéral). On savait déjà que les riches payaient beaucoup d’impôt, et on comprend encore mieux pourquoi il serait irréaliste d’augmenter leur impôt davantage.

Au contraire, le gouvernement pourrait diminuer l’impôt des particuliers comme le lui proposait le Rapport Godbout et comme Philippe Couillard l’a promis en campagne électorale. Rappelez-vous que tout surplus budgétaire servira à diminuer la dette et les impôts. Bref, le classement de l’Institut Fraser ne fait qu’encourager le gouvernement à tenir ses propres engagements.

Bien entendu, l’objectif premier n’est pas d’arriver en tête d’un classement des provinces. Le gouvernement devrait surtout se préoccuper du pouvoir d’achat des contribuables. Le mois dernier, l’Institut de la statistique du Québec traçait un portrait inquiétant de notre revenu disponible, les Québécois arrivant bon dernier par rapport aux autres provinces.

Si l’on souhaite une économie plus dynamique, qu’il y ait davantage d’entrepreneurs, que la pauvreté recule et que les familles québécoises puissent améliorer leur sort, il est grand temps de réduire les impôts sur le revenu. C’est le meilleur levier pour améliorer notre performance à tous les points de vue.

Youri Chassin est économiste et directeur de la recherche à l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.

Lire le billet sur le site du Journal de Montréal

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