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Communiqués de presse

Les salaires des 100 PDG les mieux payés au Canada permettraient de financer les gouvernements pendant 10 heures, selon l’IEDM

Montréal, le lundi 4 janvier 2016 – Au début de chaque année, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) publie un rapport sur la rémunération des 100 PDG les mieux payés au Canada. L’année dernière, ce groupe soulignait que le 2 janvier à 11h41, ces PDG avaient empoché l’équivalent du salaire annuel moyen au Canada.

Selon les auteurs, l’écart entre la rémunération de ces PDG et le salaire moyen au Canada a atteint un niveau qui justifie une plus grande redistribution de la richesse. En augmentant les taux d’imposition et en limitant les déductions, le CCPA prétend que les gouvernements pourraient utiliser ces revenus supplémentaires pour financer des services publics qui profiteraient à la population.

Dans la même logique, en utilisant les données du rapport du CCPA de l’an dernier, les chercheurs de l’IEDM ont effectué des calculs pour voir quel effet cette proposition aurait sur le budget de l’ensemble des gouvernements.

Ainsi, si l’on confisque la rémunération totale des 100 PDG les mieux payés du Canada, ce montant représenteraient seulement 0,13 % de l’ensemble des recettes des administrations publiques, qui se chiffrent à 720 milliards de dollars. En présumant que ces PDG continueraient d’exécuter leurs fonctions sans être payés, leurs salaires seraient entièrement dépensés par les administrations publiques le premier jour de l’année à 10 h 37, soit un peu avant la pause du midi.

« Il y a un débat légitime à tenir concernant la rémunération des dirigeants des grandes entreprises. Mais celui-ci porte sur la gouvernance des entreprises et la capacité des actionnaires à voir leur point de vue à ce sujet bien reflété dans les décisions des conseils d’administration », note Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

En plus d’être inefficaces pour augmenter les revenus fiscaux des gouvernements, les hauts taux d’imposition nuisent à la création richesse, qui elle, contribue réellement à la qualité de vie de tous.

« Laisser miroiter, comme le font certain, que la taxation excessive du salaire des dirigeants des grandes entreprises permettrait, en soi, de payer une multitude de programmes sociaux, est une affirmation erronée qui ne sert qu’à susciter l’envie et qui n’a rien à apporter aux discussions sérieuses de politiques publiques », conclut-il.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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