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18. Quels sont les principaux engagements nationaux et accords internationaux qui serviront de base aux négociations à la Conférence de Paris?

À la fin de 2014, la Chine et les États-Unis, les deux plus grands émetteurs de carbone de la planète avec 40 % des émissions totales, ont conclu un accord sur le climat. Les États-Unis se sont engagés à réduire les émissions de GES de 26 à 28 % par rapport au niveau de 2005, et ce, d’ici 2025. La Chine, quant à elle, s’engage à ce que le sommet de ses émissions de GES soit atteint en 2030 et que la part de son énergie ne provenant pas des carburants fossiles grimpe à 20 %(43).

À une rencontre du G7 en juin 2015, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon, la France, le Canada, l’Italie et le Royaume-Uni se sont engagés à transformer leur secteur énergétique d’ici 2050 afin de contribuer à réduire de 40 à 70 % les émissions mondiales de GES par rapport à 2010 et pour atteindre la neutralité carbone en 2100(44).

Le 3 août 2015, le président des États-Unis a dévoilé le « Clean Power Plan », soit un plan d’action détaillé qui permettra au pays d’atteindre ses objectifs de réduction de GES. Le plan repose essentiellement sur l’imposition de standards de pollution aux centrales électriques. De nouveaux objectifs ont aussi été annoncés : en 2030, les émissions de GES devront être réduites de 32 % par rapport aux niveaux de 2005(45).

L’Union européenne avait conclu un accord en 2014 qui visait à réduire les émissions de 40 % par rapport au niveau de 1990 dès 2030(46). En septembre 2015, les 28 ministres de l’Environnement de l’Union européenne ont confirmé leur engagement en ciblant l’année 2020 comme sommet de leurs émissions et 2050 pour une réduction de 50 % par rapport au niveau de 1990(47).

Bien que ces accords semblent encourageants, ils ne représentent que les contributions déjà proposées, qui sont insuffisantes pour respecter la limite du 2 °C, comme nous le verrons à la Question 19. De plus, il se peut très bien que les accords représentent des tendances que les dirigeants des différents pays pensent pouvoir atteindre sans efforts majeurs. Par exemple, une étude de l’Académie chinoise des sciences sociales estime que le ralentissement du rythme d’urbanisation en Chine fait en sorte que les émissions devraient naturellement atteindre un sommet vers 2025-2030(48).

Notes
43. The White House Office of the Press Secretary, « FACT SHEET: U.S.-China Joint Announcement on Climate Change and Clean Energy Cooperation », Communiqué de presse, 11 novembre 2014.
44. « Why the G7 is talking about decarbonisation », The Economist, 10 juin 2015.
45. The White House, Climate Change and President Obama’s Action Plan.
46. C’est d’ailleurs ces cibles qui ont été soumises au CCNUCC pour l’INDC. Voir Latvian Presidency of the Council of the European Union, « Submission by Latvia and the European Commission on Behalf of the European Union and its Member States », 6 mars 2015, p. 1; Arthur Neslen, « EU leaders agree to cut greenhouse gas emissions by 40% by 2030 », The Guardian, 24 octobre 2014.
47. Barbara Lewis, « EU ministers unite on climate mandate ahead of Paris summit », Reuters, 18 septembre 2015.
48. David Stanway, « UPDATE 3-China, US agree limits on emissions, but experts see little new », Reuters, 12 novembre 2014.

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