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Communiqués de presse

Rôle accru des pharmaciens pour réduire l’attente en santé : la réforme ne va pas assez loin

Montréal, le 30 avril 2015 – Alors que le réseau public de santé au Québec peine à répondre adéquatement aux besoins des patients et que les coûts du système de santé augmentent rapidement, la réforme qui vise à accroître le rôle du pharmacien dans les services de santé de première ligne devrait aller plus loin, à l’image de ce qui a été mis en œuvre avec succès dans les autres provinces, selon une étude de l’IEDM publiée aujourd’hui.

En vertu du projet de loi 28, récemment adopté, le gouvernement n’entend rémunérer que trois des sept nouveaux actes pharmaceutiques qu’il autorise, en théorie, depuis 2011. Ces nouveaux services pharmaceutiques concernent notamment la prolongation ou l’ajustement d’une ordonnance, la substitution d’un médicament en cas de pénurie et la prescription d’un médicament pour certaines affections mineures. Ces services ne sont toujours pas offerts en raison de l’achoppement des négociations sur leur rémunération entre les différentes parties prenantes.

Selon l’économiste Yanick Labrie, auteur de l’étude, peu importe l’issue des négociations qui se poursuivent, la réforme est insuffisante et pourrait rater son principal objectif, soit celui d’améliorer l’accès aux soins de première ligne pour les patients.

« Il est clair que la décision du gouvernement de ne pas rémunérer certains des nouveaux actes professionnels autorisés et d’interdire aux pharmaciens d’exiger un tarif pour ces mêmes actes risque de décourager l’offre de ces services. D’autres provinces et pays sont allés nettement plus loin et mettent les pharmaciens à contribution d’une façon beaucoup plus ambitieuse dans leur système de santé, avec des résultats positifs. »

L’étude rapporte que dans la vaste majorité des autres provinces canadiennes, les pharmaciens ont non seulement l’autorisation de prescrire des médicaments pour traiter des conditions mineures et de renouveler des ordonnances, mais peuvent aussi offrir des services de révision et de gestion de la médication et mettre en place des cliniques de vaccination, lesquels sont couverts par le régime public. En Ontario, en Alberta et en Saskatchewan, par exemple, où de tels services existent déjà depuis un certain nombre d’années, des études ont montré un très haut niveau de satisfaction de la clientèle, tant au chapitre de l’amélioration des conditions de santé qu’à l’égard de la qualité des services reçus du pharmacien.

« Les pharmaciens sont les professionnels de la santé les plus accessibles à la population. La littérature scientifique laisse peu de doute sur les avantages que peut amener l’élargissement de leur rôle au sein du système de santé. Des responsabilités accrues conférées aux pharmaciens sont susceptibles d’améliorer grandement l’accès aux soins pour les patients et de dégager des économies, ce dont le réseau public de santé a grandement besoin », conclut Yanick Labrie.

La Note économique intitulée « Accroître le rôle des pharmaciens pour améliorer l’accès aux soins » est signée par Yanick Labrie, économiste à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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