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Communiqués de presse

Attendre six mois pour voir le dentiste, ça vous dirait?

Montréal, le 31 mars 2015 – Avec les urgences bondées et les longs mois d’attente pour consulter un spécialiste, il n’est pas surprenant que seulement 23 % des Québécois de 55 ans et plus croient que notre système de santé majoritairement publique fonctionne bien, selon un récent sondage du Commonwealth Fund. Heureusement, il existe un autre système de santé, essentiellement privé celui-là, qui fonctionne très bien.

Dans un Cahier de recherche publié aujourd’hui par l’IEDM, l’économiste Yanick Labrie dresse le portrait de quatre domaines où le secteur privé répond promptement et efficacement aux besoins des Canadiens : la pharmacie, la dentisterie, les soins de la vue, et l’hébergement et les soins aux personnes âgées.

Les cliniques dentaires au Canada sont grandement accessibles et les temps d’attente sont minimes, voire inexistants. Pourtant, 94 % des dépenses sont financées par des sources privées. Dans les pays où le financement gouvernemental est plus élevé, l’accessibilité aux services ne s’en trouve pas nécessairement amélioré, au contraire. En Finlande, les délais d’attente en 2012 s’élevaient à plus d’un mois dans 85 % des centres dentaires publics. En Australie, près de 400 000 adultes se retrouvent sur des listes d’attente à travers le pays pour des services publics de soins dentaires et doivent patienter de deux à cinq ans dans certaines régions.

Dans les pharmacies au Canada – ouvertes pour la plupart sept jours sur sept et certaines 24 heures sur 24 –, on n’entend jamais parler de délai d’attente ou de difficultés d’accès. Ce n’est pas le cas dans certains pays qui ont voulu intégrer ce secteur d’activité dans le système public. En Suède, l’accessibilité et les heures d’ouverture ont grandement été réduites suite à une telle expérience. Par exemple, aucune pharmacie n’était ouverte le dimanche et plusieurs fermaient même complètement durant l’été.

« On ne doit pas tenir pour acquis la rapidité et l’efficacité des services que l’on reçoit dans le secteur privé. Pourtant, certains groupes au pays militent en faveur d’un accroissement du financement public dans ces domaines. À la lumière des expériences étrangères, les patients risqueraient d’en payer le prix », souligne Yanick Labrie.

Les entreprises des soins de la vue œuvrent dans un contexte de grande concurrence, ce qui contribue à améliorer la qualité des produits et à limiter les hausses de prix, notamment dans le cas des chirurgies au laser. Quant aux services d’hébergement et de soins aux aînés, le secteur privé offre des solutions de rechange moins coûteuses que le secteur public et mieux adaptées aux besoins et préférences variées des personnes.

« La leçon est claire : ces secteurs fonctionnent bien parce qu’ils œuvrent dans un marché où les entreprises sont en concurrence et où les consommateurs sont libres de choisir. Dans les pays où ces mécanismes de marché sont moins présents, on voit au contraire apparaître des problèmes », dit Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. « Notre système public peut d’ailleurs s’inspirer de ces principes, car ce qui est vrai pour les soins dentaires ou des yeux l’est aussi pour les soins hospitaliers. »

Le Cahier de recherche intitulé « L’autre système de santé – Quatre domaines où le secteur privé répond aux besoins des patients » est signé par Yanick Labrie, économiste à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, directrice des communications, IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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