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Communiqués de presse

Maintenir l’équilibre budgétaire pour les dix prochaines années constitue le vrai défi des finances publiques

Montréal, le mercredi 11 février 2015 – Le gouvernement étant aux prises avec un déficit structurel, le véritable défi du Québec n’est pas tant de revenir au déficit zéro l’an prochain que de conserver cet équilibre à long terme. C’est l’avis exprimé dans un mémoire présenté aujourd’hui devant la Commission des Finances étudiant le projet de loi 28 par deux représentants de l’Institut économique de Montréal.

Le Québec est sur la bonne voie pour revenir à l’équilibre budgétaire, plus de cinq ans après la récession. « On doit souligner la bonne performance du gouvernement, qui semble parvenir à contrôler ses dépenses », constate Youri Chassin, coauteur du mémoire. « Les dépenses augmentent globalement, alors on ne peut pas parler d’austérité ».

Au-delà de la prochaine année, ce sont des économies de long terme qu’il faut chercher à réaliser. « Pas comme cela a été fait dans le passé en imposant un rationnement des services et des files d’attentes, comme dans les hôpitaux et les garderies », prévient Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM. « Il faut plutôt faire les choses autrement, ce qui n’engendre pas toujours des économies à court terme, mais change la dynamique à long terme ».

Les travaux de recherche réalisés ces dernières années à l’IEDM ont permis d’illustrer plusieurs pistes. Certains exemples ont été présentés aux parlementaires :

  • Les services policiers peuvent être améliorés si les tâches périphériques sont dévolues à du personnel moins spécialisés pendant que les policiers se concentrent sur leurs tâches essentielles, comme cela s’est fait en Angleterre;
  • L’assurance santé duplicative permet d’augmenter les ressources consacrées à la santé sans augmenter le financement public. Au Danemark, les résultats ont été positifs pour le réseau public et pour les gens à faibles revenus;
  • Les écoles devraient être plus autonomes, ce qui favorise la diversité des modèles pédagogiques et, ultimement, la réussite des élèves. Des écoles publiques plus autonomes pourraient aussi choisir d’évaluer leurs enseignants. La Suède, les États-Unis et l’Alberta comptent tous des écoles publiques autonomes.

« Si les dépenses du gouvernement avaient augmenté au même rythme que la croissance économique ces dix dernières années, nous aurions un surplus de 15 milliards de dollars. Il ne faudrait pas qu’on ignore les leçons du passé et qu’on se retrouve dans dix ans devant une autre commission parlementaire pour faire le même débat », conclut Youri Chassin.

Le mémoire présenté aux parlementaires, intitulé « Faire les choses autrement pour maintenir l’équilibre budgétaire à long terme » est signé par Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM et Youri Chassin, économiste et directeur de la recherche. Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM, a participé à sa présentation. Le document est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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