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Communiqués de presse

Seulement un tiers des Québécois sont favorables à l’instauration du marché du carbone s’il entraîne une hausse du prix de l’essence

Montréal, le mercredi 27 août 2014 – Alors que la vente d’essence sera soumise dès le 1er janvier 2015 au marché du carbone formé par seulement le Québec et la Californie, un sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte de l’Institut économique de Montréal (IEDM) révèle que près de la moitié des Québécois y sont défavorables lorsqu’ils apprennent que cette mesure pourrait entraîner une hausse du prix de l’essence de 3 ¢ le litre, contre 36 % qui y sont favorables.

À la lecture des résultats, on apprend que la majorité des personnes interrogées n’étaient pas au courant de cette initiative mise de l’avant dans le cadre de la lutte aux changements climatiques. Seulement 54 % sont favorables à son adoption avant d’en connaître l’impact économique.

Lorsqu’ils apprennent que cette mesure pourrait augmenter le prix de l’essence de 3 ¢ par litre, l’appui chute du tiers (soit de 18 points de pourcentage) et le nombre des opposants triple, passant de 13 % à 46 %.

« Même si la majorité des Québécois souhaitent en principe lutter contre les changements climatiques, le prix à payer avec ce marché du carbone est trop lourd selon plusieurs d’entre eux. Augmenter le prix de l’essence au Québec, et ceci surtout dans un contexte où il n’augmentera pas chez nos voisins, provoquera sans équivoque du mécontentement », affirme Youri Chassin, économiste à l’IEDM

Lorsqu’interrogés à ce sujet, la plupart des répondants considèrent qu’il vaudrait mieux que plus de provinces ou d’États américains adhèrent à l’entente avant de la mettre en vigueur afin de ne pas nuire à la compétitivité du Québec par rapport à ses voisins. « Les Québécois comprennent que de s’imposer un tel fardeau alors que les autres ne le font pas risque de défavoriser nos entreprises et de nuire à notre économie », explique Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

« On ne doit pas oublier que le Québec est déjà une des provinces taxant le plus l’essence au Canada. Le calcul de 3 ¢ par litre est conservateur, certaines estimations prévoyant plutôt une hausse d’environ 10 ¢ par litre d’ici 2020. Ces hausses peuvent ne pas paraître substantielles en elles-mêmes, mais c’est le total qui finit par faire mal quand on sait qu’une famille possédant deux voitures paie facilement plus de 1200 $ par année en taxes sur l’essence », conclut Michel Kelly-Gagnon.

Le sondage a été mené par internet auprès de 1000 répondants âgés de 18 et plus entre les 11 et 14 août derniers. La marge d’erreur d’un sondage probabiliste avec un échantillon de cette taille aurait été de + ou – 3,1 %, 19 fois sur 20.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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