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Communiqués de presse

La pauvreté relative du Québec est indéniable selon l’Institut économique de Montréal

Montréal, 9 mai 2006 – Selon l’Institut économique de Montréal (IEDM), le Québec est non seulement moins riche que ses voisins mais – contrairement à une idée répandue – il n’est pas plus égalitaire non plus.

Si certains indicateurs pourraient laisser croire que le niveau de vie des Québécois est comparable à celui des Ontariens, l’économiste Norma Kozhaya estime qu’ils doivent être pris avec un grain de sel puisqu’ils sont contrebalancés par d’autres données plus objectives selon lesquelles le Québec fait beaucoup moins bonne figure:

  • Le Québec a toujours le taux de chômage le plus élevé des provinces canadiennes à l’exclusion de trois des provinces atlantiques, soit 8,5% en mars 2006, contre 6,3% pour le Canada et 6,1% en Ontario.
  • En 2005, 6,8% de la population québécoise était bénéficiaire d’aide sociale, la moyenne canadienne étant de 5,2% et le niveau ontarien de 5,4%.
  • La valeur nette des ménages québécois (leurs avoirs moins leurs dettes) était de 61 300 $ en 1999 contre 101 400 $ en Ontario. Ces résultats sont influencés par le fait que les Québécois ont beaucoup plus tendance à être locataires que propriétaires de leur logement.

De plus, le Québec est moins performant que les autres provinces au chapitre de la productivité par travailleur et de la productivité par heure travaillée. Or, sans hausse de productivité il ne peut y avoir de croissance du niveau de vie.

«Tous ces indicateurs, écrit Mme Kozhaya dans une Note économique publiée aujourd’hui, reflètent une performance économique relativement faible. Le nombre systématiquement plus élevé de chômeurs, d’assistés sociaux, et de ménages locataires au Québec est un indice clair du fait que le niveau de vie en général y est moins élevé que dans les autres provinces.»

Une société plus solidaire?

Aux groupes qui prétendent que ces chiffres ne rendent pas compte du fait que le Québec est une société où la richesse est mieux répartie, Mme Kozhaya rétorque que le ratio de ménages dont le revenu est insuffisant pour répondre aux besoins essentiels est de 12% au Québec, un taux à peine inférieur à la moyenne canadienne (13%) mais légèrement supérieur à celui de l’Ontario (11%).

Selon l’économiste, l’argument selon lequel le Québec est une société plus égalitaire que le reste du Canada ne tient donc pas la route.

«Le Québec compte relativement moins de riches. La proportion de contribuables gagnant des revenus de 100 000 $ est de 2,2% au Québec contre 4% en Ontario. Que les Québécois soient ou non plus solidaires, avoir moins de riches signifie qu’il y a moins de richesse à redistribuer.»

Intitulée La pauvreté relative des Québécois, cette Note économique est disponible sur le site de l’Institut.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél.: (514) 273-0969 (bureau) / (514) 571-6400 (cellulaire) / Courriel: pleblanc@iedm.org

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