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Communiqués de presse

Assurances santé privées: un premier pas timide selon l’Institut économique de Montréal

Montréal, 16 février 2006 – Selon le président de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Michel Kelly-Gagnon, la proposition du gouvernement du Québec de permettre l’assurance privée dans le cas de trois chirurgies électives (hanches, genoux, cataractes) constitue un pas timide dans la bonne direction.

«Mais il est décevant de voir que, bien que la Cour Suprême ait indiqué dans sa décision de juin dernier que des Québécois meurent sur les listes d’attente du régime public, le gouvernement Charest maintient l’interdiction des assurances privées pour des traitements plus fondamentaux», a réagi M. Kelly-Gagnon.

Selon Norma Kozhaya, économiste à l’IEDM, aucun pays où l’assurance santé duplicative est disponible (par exemple la Finlande, l’Australie, l’Irlande, l’Italie) ne limite la couverture à un nombre très réduit de services comme le propose le ministre québécois de la Santé dans son document consultation. La réglementation du contenu des assurances les rend moins flexibles et moins attrayantes, autant pour les offreurs que pour les demandeurs.

«La plupart des pays de l’OCDE réglementent peu ou pas du tout les prestations que doivent offrir les polices d’assurance santé privée. S’ils le font, c’est pour garantir qu’un minimum de traitements soient couverts, par pour en limiter sévèrement le nombre comme le fait le gouvernement du Québec», affirme Mme Kozhaya.

Pourquoi interdire la double pratique?

L’IEDM désapprouve par ailleurs la volonté du gouvernement de continuer d’interdire aux médecins du Québec de pratiquer à la fois dans le régime public et dans le secteur privé.

La très grande majorité des pays de l’OCDE permettent cette double pratique et il sera difficile pour le marché de l’assurance santé privée québécois d’émerger si l’on restreint artificiellement l’offre de service avec ce type de barrières. L’expérience des autres pays de l’OCDE enseigne qu’il serait tout à fait possible de lever cette interdiction générale tout en mettant des balises qui empêcheraient un exode massif des médecins du public vers le privé.

«L’interdiction de la double pratique n’est pas indispensable au maintien de l’intégrité du système public universel. Le gouvernement pourrait exiger des médecins qu’ils atteignent un seuil minimum de services dans le régime public avant de pouvoir pratiquer dans le privé», conclut Mme Kozhaya.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél.: (514) 273-0969 (bureau) / (514) 571-6400 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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