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Communiqués de presse

Le haut taux de syndicalisation du Québec nuit à l’emploi et à l’investissement

Montréal, 26 août 2005 – Le Québec est la région qui affiche le plus haut taux de syndicalisation (40%) en Amérique du Nord et cette forte présence des syndicats s’accompagne de niveaux d’emploi plus faibles, selon une Note économique publiée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal.

La minorité syndiquée obtient des salaires et des avantages sociaux plus élevés que la majorité des travailleurs qui n’appartiennent pas à un syndicat, mais cette prime est obtenue au détriment de ceux qui sont poussés au chômage.

«La main-d’oeuvre coûtant plus cher, les entreprises syndiquées en utilisent moins et la remplacent par des équipements. Les syndicats redistribuent donc le revenu en faveur de leurs membres au détriment des chômeurs ou des travailleurs non syndiqués», explique l’économiste Norma Kozhaya.

Réduction de l’investissement

La forte syndicalisation du Québec a aussi pour effet de réduire l’incitation à investir dans le capital physique et la R&D.

Le document de l’IEDM cite une étude parue dans l’Industrial and Labour Relations Review qui montre qu’une industrie à taux de syndicalisation moyen a un taux d’investissement brut en capital inférieur de 18% à 25% à une industrie non syndiquée.

En ce qui concerne l’investissement en R&D, une autre étude estime que la baisse se situe entre 28% et 40% lorsqu’on passe d’une industrie marginalement syndiquée à une industrie fortement syndiquée.

Le résultat de privilèges légaux

Parmi les facteurs qui contribuent au taux élevé de syndicalisation du Québec, l’auteure retient les privilèges légaux dont jouissent les syndicats québécois.

Le Québec est notamment l’une des cinq provinces canadiennes où un syndicat peut être accrédité sans la tenue d’un vote secret. Si le syndicat recueille la signature de plus de 50% des employés, il sera généralement reconnu sur le simple dépôt des cartes d’adhésion syndicale. De plus, un employeur québécois n’a pas le droit d’intervenir pour contester la représentativité du syndicat, ce qui n’est pas le cas dans la majorité des autres provinces ni aux États-Unis.

L’ensemble des privilèges légaux contribue à faire du Québec la région la plus syndiquée en Amérique du Nord. Alors que le taux de syndicalisation y est de 40%, la moyenne canadienne est de 31,8% et celle des États américains de 13,8%.

Intitulée Les effets de la forte présence syndicale au Québec, cette Note économique est disponible sur le site de l’Institut.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél.: (514) 273-0969 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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