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Communiqués de presse

Éliminer le monopole de Postes Canada avantagerait les consommateurs

Montréal, le 27 avril 2011 – Après plusieurs mois de négociations infructueuses et de médiation, les employés de Postes Canada ont voté à 94,5 % en faveur d’une grève qui se déclenchera à la fin mai s’ils n’arrivent pas à s’entendre avec leur employeur. Ce contexte offre l’occasion d’évaluer ce monopole public et d’envisager des réformes afin d’en améliorer l’efficacité. Dans une Note économique publiée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal (IEDM), les économistes Vincent Geloso et Youri Chassin montrent qu’ouvrir le secteur postal à la concurrence et privatiser Postes Canada permettrait de mettre en place un système postal plus moderne et abordable, comme on en retrouve dans d’autres pays.

Le modèle de monopole public sur la distribution des lettres, comme c’est le cas au Canada, est de plus en plus abandonné partout dans le monde. Dans les pays membres de l’Union européenne, la libéralisation du secteur est en cours et les monopoles postaux seront choses du passé d’ici le 1er janvier 2013. Par ailleurs, plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas, ont décidé d’aller plus loin et de privatiser leur société d’État responsable des services postaux, avec pour conséquences une diminution marquée des tarifs (jusqu’à 17 % en Allemagne) dix ans après leur réforme respective.

Ici comme ailleurs, l’industrie postale est en perte de vitesse depuis le milieu des années 1990. Alors que le nombre d’articles distribués par habitant diminue, les coûts de fonctionnement sont en forte hausse à Postes Canada. Notamment, les coûts de main-d’oeuvre représentent près des deux tiers de ses dépenses totales. « La direction de Postes Canada a fait des efforts substantiels pour améliorer l’efficacité de l’entreprise dans ses limites actuelles. Malheureusement, dans une situation de monopole, il est tentant pour l’entreprise de boucler son budget en gonflant simplement le prix du produit qu’elle est la seule à pouvoir vendre. D’ailleurs, Postes Canada a annoncé en 2009 une hausse de 20 % du prix des timbres en cinq ans. Les solutions pour maîtriser les coûts ne sont pas compatibles avec un monopole », explique Vincent Geloso.

Pour Youri Chassin, un premier pas vers la privatisation de Postes Canada pourrait prendre la forme d’une vente d’actions aux employés, afin que ces derniers puissent bénéficier directement des hausses de productivité à la fois en tant qu’actionnaires et en tant qu’employés. « Une privatisation partielle dans un premier temps, suivie d’une ouverture du marché postal à la concurrence, permettrait de fournir un meilleur service à moindre coût », affirme-t-il.

La Note économique intitulée Postes Canada : une ouverture à la concurrence est de mise, préparée par Vincent Geloso et Youri Chassin, tous deux économistes à l’Institut économique de Montréal, peut être consultée sans frais sur le site de l’Institut.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses publications, ses interventions et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché. Il n’accepte aucun financement gouvernemental.

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Renseignements et demandes d’entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier@iedm.org

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