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Textes d'opinion

Encore des propos hérétiques

À la suite de ma chronique de la semaine passée dans laquelle je soulignais l’absence de consensus scientifique sur la question de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique, j’ai reçu une avalanche de courriels.

La majorité partageait mon scepticisme face à l’alarmisme actuel et dénonçait le parti pris de l’élite artistico-médiatique. Quant aux autres courriels, les propos tenus par leurs auteurs n’ont réussi qu’à valider ma thèse, à savoir que l’environnementalisme est une religion dont les adeptes veulent s’accaparer le monopole de la pensée et de la vérité en invoquant un soi-disant consensus scientifique et en diabolisant toutes les voies dissonantes.

Mais, qu’on le veuille ou non, ce consensus n’est qu’un mensonge qui a réussi à s’imposer grâce à la complicité de ceux qui ostracisent, discréditent et censurent systématiquement tous les savants qui «dévient du droit chemin». Heureusement, bâillonner les dissidents du prêt-à-penser environnemental ne servira à rien, car la science ne se soumet pas à la loi de la majorité: elle est fondée sur le doute, l’esprit critique et les preuves empiriques.

Maintenir l’ignorance

Or, tout est mis en oeuvre pour nous maintenir dans l’ignorance. Les médias insistent sur la responsabilité de l’homme et sur la nécessité de modifier notre style de vie, mais ils restent muets sur le fait que la Terre a connu des périodes de réchauffement importantes.

Ce fut notamment le cas au Xe siècle alors qu’il faisait suffisamment chaud pour que les Vikings s’installent au Groenland, y cultivent la terre et y élèvent du bétail. Un réchauffement causé par les gros Hummer probablement?!

Et si la Terre a survécu aux périodes de réchauffement précédentes, pourquoi celle-ci entraînerait-elle l’apocalypse?

Les médias passent également sous silence les études qui dérangent, comme celles de l’astronome russe Habibullo Abdussamatov et de William Feldman, scientifique à la NASA. Comme ils expliquent que la température augmente aussi sur Mars pour atteindre des niveaux jamais vus, il devient légitime de remettre en question la responsabilité de l’homme dans le réchauffement que nous vivons. Mais il ne faut pas compter sur les lobbies environnementaux pour cela!

À chaque époque son prophète de malheur

Ce n’est pas parce que l’unanimisme médiatique tente de formater notre pensée qu’il faut abdiquer. Toutes les époques ont eu leurs prophètes de malheur.

Déjà au 18e siècle, Thomas Malthus annonçait des catastrophes démographiques. Plus tard, Paul Ehrlich et le Club de Rome prévoyaient l’épuisement de plusieurs minerais essentiels pour 1990.

Des scientifiques nous ont également fait peur avec l’hiver nucléaire et le refroidissement de la planète, les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone et le bogue de l’an 2000.

Aujourd’hui, on nous demande de croire sans réserve que l’homme est responsable d’une apocalypse imminente. Que certains tentent de faire avancer leur cause en passant sous silence les études qui contredisent la thèse de l’apocalypse est une chose, mais qu’une partie de la population refuse obstinément d’écouter un son de cloche différent est consternant!

Pourtant, croire les prophéties ténébreuses d’apprentis visionnaires n’est pas sans conséquences. Nous devrons renoncer à des libertés individuelles à mesure que les «sauveurs» de la planète nous imposeront les produits qu’ils jugent acceptables et les comportements qu’ils considèrent souhaitables. Nous aurons également à assumer les coûts financiers associés aux mesures que prendront nos gouvernements.

Or, l’argent destiné à réduire la température de la planète dans 100 ans pourrait être alloué à la lutte contre la pauvreté ou à l’amélioration des soins de santé. N’est-il donc pas impératif d’être plus exigeant envers les prophètes de malheur avant de leur prêter obéissance? À moins, bien entendu, de se complaire dans le prêt-à-penser!

* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.

Nathalie Elgrably est économiste à l’Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.

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