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Textes d'opinion

Sommet de la jeunesse – Quelques faits incontournables à garder en mémoire

La situation de l’emploi au Québec est actuellement meilleure qu’elle ne l’a été depuis longtemps et cela est fort positif. Néanmoins, les participants du Sommet du Québec et de la jeunesse, qui s’ouvrira prochainement dans la Capitale nationale, doivent garder à l’esprit que lorsque l’on compare le Québec avec ses concurrents directs, les États-Unis et l’Ontario, en terme d’emploi, et notamment en terme d’emploi pour les jeunes, celui-ci tire systématiquement de la patte.

En effet, en 1999, le taux de chômage chez les jeunes québécois était presque 6 points de pourcentage de plus que celui chez les jeunes américains et presque 3 points de pourcentage de plus que chez les jeunes ontariens. Concrètement, on évalue que chaque point de pourcentage de chômage au Québec correspond à environ 6000 emplois.

Le tableau ci-dessous illustre bien la situation.

Mais cette performance en terme d’emploi jeunesse aux États-Unis et en Ontario n’est elle pas réalisée au coût du phénomène des «McJobs» invoqué par certains. Autrement dit, si les jeunes américains et les jeunes ontariens ont accès à une plus grande quantité d’emploi n’est-ce pas tout simplement parce que ces emplois sont moins bien rémunérés que ceux offerts au Québec?

Il semble bien que non puisque le salaire moyen du jeune ontarien est de 14 186,00$ alors que celui du jeune québécois ne dépasse pas les 13 884,00$. Le salaire médian n’est malheureusement pas disponible.

Le salaire médian chez les Américains âgés entre 16 et 24 ans était quant à lui de 16 588,00$ US en 1998 et le salaire moyen est encore plus élevé.

En résumé, les jeunes ontariens et les jeunes américains ont accès à plus d’emplois que les jeunes québécois et ces emplois sont généralement mieux rémunérés.

Ceux, chez les «représentants» jeunesse qui commentent les réformes économiques entreprises chez nos voisins nord-américains, devraient tenir compte de ce fait lorsqu’ils prendront la parole pour suggérer des réformes chez nous.

 

Michel Kelly-Gagnon est président de l’IEDM.

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