SAQ – Le départ de deux vice-présidents laisse l’Institut économique de Montréal sur sa soif

Montreal, February 2, 2006 – L’Institut économique de Montréal (IEDM), dont l’étude sur la privatisation de la Société des alcools avait lancé l’automne dernier le débat sur l’avenir de cette société d’État, considère que le départ de deux vice-présidents ne règlera pas le problème qui a été mis au jour.

Selon le directeur de la recherche à l’IEDM, M. Valentin Petkantchin, le manque de jugement, la négligence et la gestion laxiste évoqués par les dirigeants de la SAQ ont justement tendance à être moins sanctionnés dans un contexte de gestion monopolistique que dans un marché concurrentiel. On peut donc s’attendre à ce que ces erreurs se répètent sous d’autres formes, à moins d’un changement de gestion plus radical.

«On fait rouler deux têtes mais étrangement, pendant plusieurs semaines, les dirigeants de la SAQ ont tenté de nier cette histoire, explique M. Petkantchin. Les deux personnes qui doivent maintenant porter le blâme ne contrôlaient tout de même pas toutes les décisions au sein de la société d’État, des achats aux relations publiques. Cela montre bien qu’il existe au sein de cette entreprise publique un manque de respect pour les clients.»

M. Petkantchin déplore que le ministre des Finances, Michel Audet, refuse d’ouvrir un véritable débat sur libéralisation du commerce d’alcool: «On peut bien changer quelques hauts dirigeants, mais la meilleure incitation à faire mieux vient toujours de la concurrence et de la sanction du marché. Il y a une contradiction flagrante entre le service à la clientèle et la mission du monopole public qui est de remplir les coffres du gouvernement», conclut le chercheur.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél.: (514) 273-0969 / Courriel: pleblanc@iedm.org